Atterissage dans les marécages [LIBRE!]

Messages : 12 Date d'inscription : 11/10/2008

Je courrai comme une dératée sur les nuages d’un blanc immaculé. Vous me prenez pour une folle, je suppose ? Et c’est pourtant vrai, je marchai sur les nuages...au début c’était assez déconcertant. Des cris s’entendaient derrière moi. Normal, c’était les habitants des Iles envolées, et oui, ce pays constitué de nuage uniquement s’appelait ainsi dans ce monde où je suis tombée.

-Mademoiselle...revenez !

Revenir ? Non mais il rêve celui-là ! Je ne veux pas rester pendant toute ma vie ici ! En effet, il y a maintenant une semaine, les Aériens m’avaient accueillis chaleureusement et m’avaient expliqué pourquoi j’avais débarquée ici. C’est après cela que les choses se sont compliquées. Je leur avais dit que je voulais partir d’ici, et on ne peut pas dire qu’ils ont été très coopératifs. Les pauvres, tout ça leur à monter au cerveau !
Alors que je bondissais sur les plaines nuageuses, je m’arrêtai, au bord du vide. Les Aériens sourirent, sachant que j’étais prise au piège.

-Dame, vous savez bien qu’il est inutile de partir d’ici. En bas, querelles, guerres, mal vous attendent. Alors qu’aux Iles envolées, la paix règne depuis des siècles et des siècles...

-Amen ! Franchement, je préfère avoir une bonne dizaine de monstres sanglants qu’abandonnez mes amis à leur sort !

-Mais vous ne pouvez rien faire Dame ! On ne peut pas les sauver ! Vous ne pouvez pas !

-J’essaye moi, au moins.

Je me retournai vers le vide. Brrr...Bigre que c’est haut, on ne voyait même pas le sol. Mais ma décision était prise. Soit je mourrai ici, rongée par le remord, ou bien je meurs écrasée, mais soulagée d’avoir tenté quelque chose envers mes amies. Je regardai les Aériens qui s’étaient pétrifiés, et avant qu’ils ne puissent dire quelque chose, je m’exclamai, avec un signe de la main :

-Arrividerci!

Je tendis mes bras et me pencha en arrière. Mes pieds quittèrent le sol et je tombai dans le vide. Pendant quelques secondes, je fus contente de mon coup théâtral. Mais je me rendis compte de la conn...bêtise que j’ai fait. Mais pourquoi j’ai fait ça ? Je suis pas bien dans ma tête ou quoi ? Le sol apparut, montrant un grand marécage, avec une multitude d'arbres dont leur racine étaient plongés dans l'eau, qui se rapprochait dangereusement. Je n’avais rien pour me ralentir. Pourquoi n’avais-je pas assez réfléchi ? Je hurlai de terreur. Des larmes commencèrent à caresser mes joues, ne se finissant pas.

-Tellement bête de finir comme ça...Me dis-je intérieurement.

Je fermai les yeux, attendant le choc. Alors que mes cheveux fouettaient mon visage, j’entendis une sorte de musique. Une mélodie.

„Komm und hilf mir fleigen...Liehr mir deine Fügels...“

Une musique que je connais. Je gigotai pour savoir d’où provenaient les paroles. Je bougeai les bras, les jambes, rien à faire. Je n’arrivai pas à localiser la mélodie. Elle était pourtant là. Tout d’un coup, je me sentis ralentir, comme si l’on me portait. La musique continuait. Mais qu’est ce qui se passe ? C’était très déconcertant. Puis, la chose qui me portait disparue, tout comme la musique, et je retombai vers le sol. Heureusement, j’étais au niveau des cimes des arbres lorsque je fus laissée tomber. Les branches m’éraflèrent et après une dizaine de secondes interminables je percutai une grande racine d'un arbre. Mon ventre se priy le choc , j'eus le souffle coupé. Aie, j'avais oublié que c'était si dur...Ce fut ma dernière pensée avant de tomber dans l’inconscience.

Messages : 7 Date d'inscription : 01/11/2008

J’avais encore des courbatures du à mon atterrissage peu réussi. Heureusement l’aéronef que j’avais emprunté pour rejoindre la terre n’avait pas subi trop de dégâts. La carcasse de l’appareil reposait à quelques mètres de moi. Ses ailes de libellules ne fonctionnaient que par intermittence mais je savais que je pourrais réparer ça en moins de deux. Je sortis la bâche dans le cockpit et l’en recouvra. Il n’était pas question qu’on me vole le seul engin qui pourrait me ramener chez moi. A mon grand soulagement la couverture n’avait pas été teintée de blanc comme tout ce qui me touchait, sa couleur vert kaki la camouflait très bien. J’étais habillé pour l’occasion de ma fuite d’un pantalon ample et d’un T-shirt moulant avec par-dessus ma cape de voyage que je n’avais jamais pu utilisé. Tout cela était blanc cela va sans dire. Je n’étais arrivé que depuis quelques minutes mais la pensée qui vint à moi fut celle de la jeune fille qui s’était échappée des Iles quelques heures auparavant. Je n’avais pas eu la chance de la rencontrer malgré le temps qu’elle avait pu passer chez nous. Je l’imaginais se débattant dans la mangrove comme je n’allais pas tarder à le faire. Déjà je trempais dans l’eau boueuse jusqu’au milieu des cuisses. Je devais avoir l’air malin, tiens.
Je commençai à grimper sur les énormes racines des arbres qui servaient d’appui et sauta de branches en branches évitant si cela était possible de me casser la figure. Cela arriva trois fois et j’émis des jurons que seuls les Terriens pouvaient connaître. Je continuai ainsi ma route durant un temps qui me parut une éternité. Ce n’était vraiment pas une bonne idée.

Alors que je perdais espoir, une chose attira mon attention. Un éclat d’une différente couleur que tout ce vert et jaune qui m’entourait. Je m’en rapprochais et entrevit une main. Je me mis à courir et arrivai à l’arbre où reposait le corps d’une jeune femme. Coincée entre plusieurs épais troncs elle ne bougeait pas. Je pris peur, pensant qu’elle était peut-être morte et grimpa à son niveau. Ce devait être une humaine, celle qui s’était jeté dans le vide ? Comment avait-elle pu survivre jusque là ! Sa respiration était régulière malgré les nombreuses estafilades qui parsemaient sa peau. Si elle s’en tirait avec ça elle aurait eu vraiment de la chance. Je penchai mon visage blanc au dessus du sien, lui caressai la joue et lui murmurai :

- Vous m’entendez ? Ambre ?

Je me souvins de son prénom que j’avais trouvé fort joli d’ailleurs. J’espérai ardemment qu’elle se réveille.

Messages : 12 Date d'inscription : 11/10/2008

Je me voyais dans la cour de récréation, les écouteurs de mon I-pod dans mes oreilles. Mes amies étaient à mes côtés, pouffant de certaines choses que je n’avais pas écoutées. Mon pied frappait le sol, au rythme de la musique. Je ne vis pas le ciel s’obscurcir, les nuages se rassembler et devenir d’une couleur verdâtre. Seules mes camarades me le firent savoir. Je relevai la tête, curieuse. Le vent forcit d’un seul coup, déstabilisant les élèves. Je pris peur, et avec d’autres personnes voulut me réfugier. Des coups de tonnerre hurlaient dans mes oreilles. J’ai cru un instant que la fin du monde était proche. Alors que j’ouvrai la porte du foyer du lycée, un silence morbide prit place. Je tournai lentement la tête et vit avec horreur des...choses au milieu de la cour, cherchant du regard quelqu’un. L’une des choses vit une de mes amies, et avec un sourire édentée, elle se dirigea d’un pas lourd et effrayant. Je ne réfléchis pas, et fonça vers les filles. Mais j’arrivai trop tard. Je vis le monstre empoigner les trois personnes qui m’étaient chères et disparut dans un « plop ». Je hurlai leur nom, mais une douleur me parcouru le bras. L’une des choses m’agrippa avec sa main noire et hideuse. Un brouillard s’étala devant mes yeux. Je vis enfin une forme penchée vers moi. Une main caressait ma joue, douce mais froide. Croyant que mon rêve continuait, dans un hurlement de peur, je poussai avec toutes mes forces qui me restaient l’étranger...c'est à dire rien. Mais ce n’était qu’un humain...enfin presque ! En effet, sa peau tout comme ses cheveux était blanche. Un Aérien.

-Ha non ! Vous n’allez pas me ramener sur vos nuages ! Je ne...

J'esseyai de le pousser, mais une douleur à mon bras me fit gémir de douleur. Je me tins le poignet qui était désormais cassé. Cela faisait trop film holywoodien, avec la blonde qui pleure à cause de sa blessure, mais le héro la sauve juste à temps...le seul hic, c'est qu'aucun héro n'allait surgir des arbres. Je regardai de nouveau l'homme. D'une trentaine d'année environ..cheveux blancs, yeux blancs, peau blanche...vetements blancs...je commencais à détester cette couleur...Je soupirai, sachant que je ne pouvais rien faire contre l'Aérien et lui dit:

-Comment avez-vous pu descendre des Iles envolées?

Messages : 7 Date d'inscription : 01/11/2008

Léthy ne prit pas garde aux véhémences d’Ambre. Il préféra s’assurer qu’elle allait tenir le coup. Il prit entre ses longues mains le poignet de la jeune fille Il semblait cassé d’après les protestations de la Gaïenne. L’homme pourtant en prit grand soin le tournant lentement entre ses doigts agiles. Il s’empara d’un morceau de sa cape et la déchira puis l’enroula fermement autour du poignet sans prêter attentions aux cris d’Ambre. Il n’aurait pas besoin de porter des vêtements ne plus vu la chaleur et l’humidité qui régnaient dans les environs. Léthy vérifia tout de même l’état de la jeune fille. Son visage était presque aussi blanc que le sien. Elle devait subir les effets du contre coup et n’avait pas du tout l’air de pouvoir tenir debout.
Léthy se souvint de la question qu’elle lui avait posée :

- Je ne suis pas suicidaire. Je ne saute pas dans un vide sans fond. J’ai emprunté des ailes.

Léthy posa sa main sur la joue d’Ambre. Le contraste entre sa peau et la sienne n’était pas saisissant.

- Je ne crois pas que tu pourras tenir plus de 100 mètres dans ton état. Agrippe toi à mon cou on va essayer de descendre et de trouver refuge, ou quelqu’un du moins.

Léthy connaissait ses expériences d’aventuriers et hélas elles ne commençaient qu’à l’instant. Il espérait qu’Ambre n’ait pas à en pâtir.

Messages : 12 Date d'inscription : 11/10/2008

- Je ne suis pas suicidaire. Je ne saute pas dans un vide sans fond. J’ai emprunté des ailes.

Je fronçai les sourcils, perplexe. Alors que je voulais lui demander plus de précisions l’Aérien déchira une partie de sa cape et m’empoigna fermement mon poinget. Une douleur violente me fit crier. Raaaaah ça fait maaaaaaaaaleuh ! Je me sentais vraiment fatiguée, comme si j’avais porté des tonnes. Mes bras étaient lourds. Vu comment l’Aérien me regardait, je ne devais pas être au meilleure de ma forme. Celui-là posa sa main sur ma joue. Je sursautai quand je sentis le contact de sa paume.

- Je ne crois pas que tu pourras tenir plus de 100 mètres dans ton état. Agrippe toi à mon cou on va essayer de descendre et de trouver refuge, ou quelqu’un du moins.

Je réfléchis à la situation. Perdue au milieu d’un marécage, le poignet cassé, crevée. Avec un inconnu dont je ne connaissais rien, même pas son prénom. Suuuper...Mais je ne pouvais pas marcher. J’acceptai donc sa proposition.

-Comment vous appelez vous ? Dis-je en me relevant avec la seule main valide qui me restait.

Je m’aperçus que mon sac était toujours sur la branche. Trop haute pour moi mais pas assez pour l’Aérien.

-Est-ce qu’avant que nous partons vous pourriez m’aider à récupérer mon sac, s’il vous plaît ? Il y a des choses qui pourraient nous être utiles...

Exemple mon portable avec qui j’ai pris en photo la carte de Lirina, des vivres que j’ai empruntés, mon précieux I-pod, des cordes, mon jean et mon tee-shirt que je portais lorsque je me suis faite enlevée. J’avais tout préparé pour ma fuite.

Messages : 7 Date d'inscription : 01/11/2008

La jeune humaine ne semblait pas li faire confiance mais étant donné la situation, elle se rendait aussi ien compte que lui qu'elle n'avait pas le choix. Léthy s'empara du corps de la jeune femme et commença à la faire glisser vers le sol.
Elle lui demanda son nom.

- Léthy Delru

Avant de lui répondre, Ambre fit remarquer à l'Aérien que son sac était resté accroché un peu plus haut. Léthy lança un regard vers les cimes des arbres. Ah oui, en effet... le "un peit peu plus haut" était relatif... Il allait se casser le cou. Mais l'étrangère semblait y tenir.

Il soupira et joua des pieds et des mains pour la faire descendre. Il se rendait bien compte qu'elle faisait tout pour ne pas gémir mais il souffrait autant qu'elle vu les positions qu'il devait occuper pour qu'elle soit le plus à l'aise possible.
Au bout d'un temps qui lui parut une éternité, ils foulèrent le plancher des vaches.

Léthy reprit sa respiration quelques peu et recommença à grimper entre les branches. Au final cela ne lui fut pas si difficile d'atteindre le sac et sa descente n'en fut plus qu'assurée. Arrivé aux pieds d'Ambre il lui demanda:

- Tu caches des lingots d'or à l'intérieur pour que ce sac soit si précieux?

Messages : 12 Date d'inscription : 11/10/2008

L'Aérien s'apellait donc Léthy. Etrange nom...comme ce monde d'ailleurs. L'Aérien me fit descendre avec précaution, bien que la descente était vraiment inconfortable. Le sol arriva enfin à nos pieds. Ouf. Léthy repartit aussitôt dans les branches, et me ramena mon sac.

- Tu caches des lingots d'or à l'intérieur pour que ce sac soit si précieux? Me demanda-t-il.

-Plus que vous ne le croyez...

Je fouillai dans mon sac, vérifiant que tout y était. Je poussai un soupir de soulagement quand je m'aperçus que tous mes précieux objets étaient là. Je le positionnai sur mon dos. Je n'étais jamais allée dans une forêt mangrove. Il faisait une chaleur de bête, et je sentai que ma gorge s'asséchait peu à peu. Pourtant, ce n'était pas ici qu'il en manquait de l'eau!
Mon regard se posa sur les centaines d'arbres, ce qui me fis désespérer un peu plus. Je sortis de mon sac mon portable, et observai la carte que j'avais photographié. Cela n'allait vraiment pas m'aider.

-Si vous avez une idée où on doit aller...

Messages : 7 Date d'inscription : 01/11/2008

- Qu'est-ce que c'est que ça! s'exclama Léthy en apercevant le portable.

La petite boite noire lui rappelait vaguement quelque chose mais la dernière fois qu'il avait vu un tel engin cela prenait beaucoup plus de place. Depuis 15 ans, il avait quitté la Gaïa et seuls quelques Aériens l'avaient su jusque-là aujourd'hui. Sa peau blanche ne laissait rien montrer de son ancienne appartenance.
Enfin, sa surprise passée, il aurait bien le temps d'étudier le téléphone.

- Et bien Ambre, te sens-tu capable de te déplacer où devrais-je te servir de porteur? Rassure-toi je suis bien bâti.

Pour amuser la galerie, Léthy montra ses beaux muscles blancs. Cette couleur était bien le seul désavantage à vivre dans les Iles envolées.
La forêt où ils avaient atterris n'avait rein d'austère en apparence. Les couleurs chaudes qui émanaient en tous points, offraient une lumière douce et vivace. Depuis longtemps Léthy n'avait pas revu la couleur à part celle du ciel.
... mais les apparences sont souvent trompeuses. Il était certain que des bêtes dangereuses vivaient dans le coin et il ne serait pas bon qu'ils en rencontrent une.

- Il faut se dépêcher. Plus vite nous aurons trouvé refuge mieux ce sera.

Messages : 12 Date d'inscription : 11/10/2008

Qu'est-ce que c'est que ça! S'écria l'Aérien.

Je regardai mon portable, puis Léthy. Je levai un sourcil, comme si j'avais affaire à un extra-terrestre. Ha...C'était le cas. Je fis signe au jeune homme de laisser tomber.

- Et bien Ambre, te sens-tu capable de te déplacer où devrais-je te servir de porteur? Rassure-toi je suis bien bâti.

Je souriai quand Léthy exposa ses parfaits biceps. La blancheur de ces derniers contrastait avec les couleurs de la forêt où nous étions tombés.

- Il faut se dépêcher. Plus vite nous aurons trouvé refuge mieux ce sera.

-Tout à fait d'accord...Je n'ai pas vraiment envie de me retrouver face à un gros matou aux dents et griffes trop tranchantes...

Je soupirai quand je vis ma robe crasseuse, déchirée, trouée...Forte heureusement, pas sur des endroits...hum intimes...Mais la venue de Léthy m'empêchait de me changer. Il va falloir faire avec...Je tendis mes bras vers l'Aérien, et avec une voix de gamine et un grand sourire:

-Dans tes braaas...

Je laissais échapper un rire. Un rugissement résonna dans la forêt mangrove. Un groupe d'oiseaux partirent dans les airs, échappant à leur prédateur. Je haussai les sourcils, et déglutis. Mon visage palit brusquement.

-Il doit être vraiment vraiment vraiment très très gros ce matou...

Je me rapprochais de Léthy, après avoir remis en position mon sac. Avec l'aide de l'Aérien, je me mis sur son dos, posant mes bras sur ses épaules. Tandis que nous nous "balladions" dans les eaux boueuses et entre, je profitais de la visite, posant mon regard sur tout ce qui passait près de nous. Toutes ces couleurs, touts ces bruits...Un petit sourire se dessinait sur mes lèvres. Ce fut au bout de dix minutes que je ressentis de la fatigue. Peut-être le choc d'être tombée de...
J'ouvris grand les yeux en me rememorant cet étrange phénomène.
Comment avais-je fait?
COMMENT AVAIS-JE FAIT?
Je restai plongée dans mes pensées quand un murmure se fit entendre. Je levai la tête, attentive. Mais rien. Juste les chants des oiseaux...

Mango...

Je tournais la tête en arrière. Non plus. Alors que j'allais demander à Léthy si il m'avait parlé, j'entendis de nouveau le chant. Il était si léger, si clair et pur...

Mango, mango eh...Mango...Nilquelo...

-Léthy, rassurez-moi...Je suis en train de devenir folle où quelqu'un chante?

Cela recommençait, encore une fois...J'allais devenir encore une fois un pigeon!! [XD]

Messages : 7 Date d'inscription : 01/11/2008

Ambre se laissa aller dans les bras du jeune homme, de toute façon après une chute pareille elle pouvait s'estimer heureuse d'être en un seul morceau. Le mystère restait entier à ce propos. Bien que Léthy eut une idée de ce qui ait pu arrivé il n'en dit mot, peut-être se trompait-il.
Une fois Ambre, bien installée sur son dos, il maintient ses jambes fermement à l'aide de ses bra set commença à avancer dans la mangrove. Leur progression était lente et difficile et ils n'avaient aucune idée de la direction à prendre. Léthy avait décidé de suivre le fleuve afin d'arriver à une civilisation mais à ce rythme, ils ne l'atteindraient pas avant plusieurs années.
De temps à autres, on entendait des oiseaux s'élever brusquement dans les feuillages et l'idée qu'un prédateur cinq fois plus gros se tenait non loin n'avait rien de rassurant.

-Il doit être vraiment vraiment vraiment très très gros ce matou..., murmura Ambre

Léthy ne répondit pas mais sentit son estomac se serrer. Peut-être avait-il aussi sous-estimer son courage...
Au bout d'un certain moment, il y eut comme un souffle qui vint lui caresser le visage et une voix s'éleva:

Mango, mango eh...Mango...Nilquelo

-Léthy, rassurez-moi...Je suis en train de devenir folle où quelqu'un chante, sembla paniquer Ambre.

Léthy cessa d'avancer et tendit l'oreille.

- Oui en effet je l'entends... Qu'est-ce que c'est?

La voix n'avait pas d'origine. Qu'importe vers où Léthy tendait l'oreille, la voix était plus claire et cristalline à n'importe quel endroit. Elle aurait pu provenir de sa propre bouche.
Il déposa Ambre sur une grosse branche non loin. Elle commençait à peser sur ses épaules et il n'arrivait pas à réfléchir avec ce poids.
A nouveau il tendit l'oreille.

- Je n'arrive pas à savoir d'où cela provient admit-il.

Messages : 12 Date d'inscription : 11/10/2008

Léthy arrêta sa marche, se concentrant sur la douce musique qui semblait nous entourer.

- Oui en effet je l'entends... Qu'est-ce que c'est?

Je détournais ma tête, espérant voir quelqu'un. Non, je ne voulais pas avoir affaire à un inconnu, mais plutôt éclaircir ce mystère. L'Aerien me déposa sur une grosse branche, et je ne pus m'empêcher de rougir lorsque j'ai compris que je devenais trop lourde pour lui.

- Je n'arrive pas à savoir d'où cela provient.

Je grimpai sur la grosse branche, ayant ainsi une vue plus large de ce qui nous entourait. La chanson continuait, lente et claire. La voix ressemblait à celle d'un enfant, et ses tons cristallins à l'écoulement d'une rivière. Un frisson parcouru mon échine lorsque la voix se fit toute proche. Je sentais mon cœur battre à une vitesse affolante. Cette mélodie m'était familière, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus

Mango...

Je poussai une exclamation muette. Je cherchai avec maladresse dans mon sac, puis trouvai enfin mon I-pod. Léthy m'observa avec curiosité, enfin surtout pour le drôle d'objet que j'avais entre mes mains.

-Faites que la chute ne l'ait pas détru...Il marche!

Je m'accroupis sur la branche, cherchant fébrilement, tandis que la musique semblait être plus forte à chaque instant, comme si le chanteur s'approchait à grands pas...
Comme si la solution arrivait bientôt à nous.
Sur l'écran de mon I-pod fêlé, s'affichait le titre de la chanson. Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres. Je fis signe à Lethy de s'approcher, et lui montrai l'écran, où il était écrit "Australia-Nullah enchants Sarah". Je savais que l'anglais devait lui être totalement inconnu, tout comme les I-pod. Mais les cours sur la Terre serait pour un autre jour.

-Je sais où j'ai déjà entendu cette mélodie...C'était comme la dernière fois, sauf que j'étais un peu en altitude...

Une pièce de puzzle s'était enfin assemblée. Je ne pus m'empêcher de chantonner alors les paroles de la musique. Je ne savais pourquoi elle apparaissait à ce moment-là, mais l'énigme allait se résoudre un jou...
Un grondement sonore fit trembler la terre et l'eau. Un rugissement nous fîmes comprendre que les ennuis ne faisaient que commencer. Je plissai les yeux, tentant de voir l'animal. Soudain, comme sil il semblait surgir de nulle part, une bête immense apparut entre les arbres, écrasant quelques uns avec ses pattes énormes. Je me rattrapai de justesse sur le tronc de l'arbre, et levai lentement la tête vers notre prédateur. Ce dernier semblait...ou plutôt était un mammouth! Avec une teinte verdâtre qui n 'était pas vraiment à mon gout. Mes muscles semblaient refuser tout mouvement. Je restai tétanisée, incapable de bouger. Le mammouth nous observa quelques instants, puis barrit avec force. Il s'approcha dangereusement vers nous. A chacun de ses pas, la terre grondait un peu plus.

*Bouge Ambre...Allez bouge.*

Mais rien à faire. Je ne faisais plus attention à ce qui m'entourait. Je ne savais pas ce que faisait Léthy de son côté. Peut-être était-il en train de tirer par le bras, je ne l'aurais remarqué. Le mammouth se mit alors à foncer vers nous. La musique se faisait plus forte dans mon esprit, perçant presque mes tympans. Une migraine fulgurante m'assaillit. Sous le choc je tombai de la branche et tombai, face au mammouth qui était sur le point de m'écraser. C'est avec une vision d'horreur, une douleur insupportable dans ma tête et mes tympans, que je mis mes bras en protection, attendant le coup final.

Je sentis un courant violent m'emporter. Peut-être était-ce l'animal qui m'avait raté de peu. Je bus un peu d'eau et ouvris enfin les yeux. Ces derniers s'aggrandirent lorsque je vis une muraille d'eau entre nous et l'animal préhistorique. La muraille s'affaiblissait à mesure que la mélodie s'évanouissait.

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